En juin 2016, le Fonds Commun de Placement d’Entreprise (FCPE) Gfi Informatique Expansion a été fermé à la souscription à l’insu des porteurs de parts du fonds. Cette fermeture fait suite à la décision d’apporter les actions détenues et cessibles à l’OPA de Mannai Corporation. Les porteurs de parts (salariés et anciens salariés bénéficiaires des plans d’attribution d’actions gratuites) ont alors été mis devant le fait accompli.

C’est pourquoi la CFTC interpelle la présidente du conseil de surveillance à propos des motivations qui ont justifié une telle décision : A ce jour, nous n’avons nullement connaissance d’une analyse étayée des perspectives de valorisation de l’action Gfi Informatique qui viendrait corroborer l’intérêt d’un tel scénario. D’autre part, était-il si urgent que cela de venir jeter les actions des salariés dans les bras de Mannai Corporation ?

Toujours est-il qu’aujourd’hui, le fonds se retrouve investi à plus de 40% en OPCVM ou FIA monétaires alors que le taux de dépôt au jour le jour de la Banque Centrale Européenne évolue en territoire négatif ! Autrement dit, près de la moitié du fonds est investi dans des produits affichant un rendement quasiment nul, voire négatif ! Etait-il nécessaire de priver les salariés porteurs de parts des futurs dividendes de Gfi ?

Dans le même ordre d’idée, le contrat de liquidité s’est vu amputé d’une grosse partie de ses moyens (29 446 titres contre 89 446 titres avant l’OPA et 249 964,18 € contre 674 964,18 € avant l’OPA) ! Cette contrainte ne sera pas de nature à faciliter une sortie des salariés porteurs de parts dans les meilleures conditions et de pouvoir profiter d’une éventuelle hausse du cours de l’action Gfi Informatique.

La CFTC s’interroge sur le bien-fondé de ces décisions hâtives concernant un fonds créé en 1998 avec des objectifs de rentabilité qui doivent être considérés sur le long terme. Le conseil de surveillance a-t-il véritablement pris en compte l’intérêt des porteurs de parts ?