Ô rage ! ô désespoir ! ô prime non versée !
N’ai-je donc tant vécu que pour être évincé ?
Et ne suis-je employé dans les travaux payés
Que pour voir en un jour flétrir tant de billets ?
Mon bras qu’avec respect tout Gfi admire,
Mon bras qui tant de fois a protégé du pire
Tant de fois défendu l’intérêt par nos voix
Me prive d’une obole, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de mon labeur passé !
Oeuvre de tant de jours en une heure effacée !
Nouvelle surdité fatale à mon bonheur !
Montagne de profits d’où tombe notre honneur !
Faut-il de ce dégât voir triompher les comptes
Et vivre sans vengeance, ou mourir dans la honte ?