Le 8 novembre dernier le Comité Central d’Entreprise (CCE) a auditionné les représentants de notre actionnaire, Mannai Corporation, au sujet de son offre publique de retrait suivie d’un retrait obligatoire portant sur les actions Gfi.
Un des objectifs clairement avoués de cette opération est de porter la valeur de référence de l’action à 10,50 €. M. Rouaix, également présent à cette audition, nous a confirmé ce point. Il n’est pas difficile d’imaginer que notre nouvel investisseur doit se languir de voir le cours du titre Gfi se prélasser autour de 8 € depuis 3 ans. Rien de tel qu’une OPR à 10,50 € pour redorer l’image du groupe et doper ainsi sa valorisation !
Par ailleurs, il nous a été précisé en séance qu’aucun plan n’était actuellement prévu pour succéder au très controversé plan Boost 2020. Notre partenaire industriel de long terme n’envisagerait donc pas l’avenir au-delà de l’an 2020 ?
Enfin, que dire du plan Boost 2020 à part que nous n’en connaissons pas grand-chose ? Dans son compte-rendu d’octobre 2018, la commission économique du CCE a été jusqu’à écrire :
« Concernant spécifiquement le Plan BOOST 2020, l’absence de communication d’éléments (quantitatifs et/ou qualitatifs) conduit la Commission à douter de l’existence même d’un Plan structuré et engageant pour le Groupe (et l’UES en particulier) et ses salariés. »
Ce plan ne serait-il qu’une illusion d’optique destinée avant tout à frapper l’œil des investisseurs ?
Pour finir, Mannai Corparation nous a répété qu’il agissait en tant qu’actionnaire de long terme et que son objectif n’avait en rien évolué. C’est le moment de rappeler les termes du communiqué de presse du 23 novembre 2015 décrivant le projet amical de prise de participation majoritaire par Mannai Corporation :
« L’intention des parties serait de faire en sorte que Gfi Informatique reste cotée sur le marché règlementé d’Euronext à Paris.»
La CFTC a de bonnes raisons d’être méfiante vis-à-vis des promesses de Mannai Corporation !