Nous n’insisterons pas sur l’indécence des résolutions 5 à 9 ayant pour objet la rémunération de notre président du conseil d’administration et directeur général. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et le gouffre entre la rémunération exorbitante de M. Vincent Rouaix et les quelques miettes dont doivent se contenter ses « subordonnés » ne peut être passé sous silence.
Nous prenons acte du montant des jetons de présence en comptant sur le discernement du nouvel administrateur représentant les salariés pour calmer le jeu en refusant de percevoir ce type de rémunération.
Enfin, nous apprécions la clarté du message passé aux actionnaires concernant la stratégie du groupe :
Les résolutions 12 (autorisation à conférer au conseil d’administration en vue de l’achat par la société de ses propres actions) et 14 (autorisation à conférer au conseil d’administration à l’effet de réduire le capital social par annulation d’actions auto-détenues par la société) sont en complète contradiction avec la résolution 15 (délégation de compétence consentie au conseil d’administration à l’effet d’augmenter le capital social de la société) !
Autrement dit, le conseil d’administration demande aux actionnaires de lui attribuer les pleins pouvoirs ! Il souhaite avoir les mains libres pour pouvoir agir au gré des circonstances. Faute d’orientations stratégiques claires, le conseil d’administration pourra ainsi naviguer à vue au détriment de toute vision à long terme. Il est d’ailleurs permis de se demander pourquoi Gfi n’a pas réalisé d’augmentation de capital pour digérer RealDolmen ? Tout simplement parce Mannai Coporation, détenant 80% du capital et bientôt 95%, préfère financer l’opération à crédit, aux frais des salariés, plutôt que de sortir les deniers de sa poche !
La CFTC dénonce cette absence de visée stratégique dont les salariés feront tôt ou tard les frais.