En des temps fort lointains je croyais à la gloire
A la reconnaissance aux vertus du pouvoir
Mais les années passant que de déconvenues
Qui vont nous humilier jusqu’à nous mettre à nu
Or le dernier frisson que j’ai eu à connaitre
Il n’en faut point douter a touché tout mon être
Jauger la stagnation de mes émoluments
Figés à tout jamais m’a mis dans le tourment
Fi de reconnaissance adieu rêves de gloire
Ainsi mon quotidien n’est plus que désespoir
Éternel oublié j’embrasse l’amertume
Saison après saison c’en devient la coutume
Le comité salaire avec son habitude
A prodigué sans pleurs son lot d’ingratitudes
En monarque absolu que fait-il de mon trouble ?
N’aurais-je jamais droit qu’à une paie en roubles ?
Car enfin franchement ce comité salaire
De nos aspirations il n’en a donc que faire ?
Et de nos utopies il n’en fait fort peu cas
Nous plongeant bien souvent dans de mauvais tracas
Face à ce tribunal impuissante est ma prose
Refusant ce fiasco c’est pour cela que j’ose,
Ne voyant d’autre issue que dans l’alexandrin,
A pousser celui-ci pour atteindre mes fins
Me verrais-je à jamais salarié déconfit
Éloigné pour toujours de la postérité ?
Ne suis-je rien de plus que ruine décrépie
Qui pour unique obole aurait la charité ?
Un geste en ma faveur eut suscité ma liesse
Hélas sans ce dernier je ne suis que tristesse
Comme dernier délice il reste l’amertume
Son goût d’inachevé douce aigreur qui m’inhume