Par un communiqué de presse en date du 26 juillet dernier, le groupe Gfi Informatique publie ses résultats semestriels 2018. Comme d’habitude, l’auto satisfaction est au rendez-vous avec une abondance de chiffres flatteurs et le « succès » de l’OPA sur Realdolmen.
Malgré les commentaires élogieux de notre président, nous pouvons constater que la marge opérationnelle reste en-deçà des espérances. En effet, si celle-ci s’améliore au niveau du groupe (4,7% au 30/06/2018 contre 4,5% au 30/06/2017), elle a bien du mal à décoller en France sur un périmètre qui constitue encore la plus grosse part de notre activité. Certes, la marge opérationnelle en France croît en valeur absolue (16,5 € contre 15,6 M€), mais, rapportée au chiffre d’affaires (439,3 M€ contre 418,5 M€), elle reste quasiment stable en valeur relative (3,76% contre 3,73%) et bien loin des objectifs du plan BOOST 2020.
Pour rappel, cet indicateur mesure la performance économique de l’entreprise avant la prise en compte du résultat financier, des impôts, et des événements exceptionnels. Il permet donc d’estimer la rentabilité réelle de l’activité et par conséquent et la viabilité à terme du groupe. Et la faiblesse persistante de cet indice n’est pas de bon augure pour l’avenir de Gfi.
Les princes du désert auraient-ils investi dans Gfi comme on achète un billet de loto ?
Dans un autre registre, nous avons confirmation que Mannai Corporation a augmenté sa participation dans Gfi Informatique en portant sa part à 96,6% du capital. Toutes les conditions sont maintenant réunies pour lancer une Offre Publique de Retrait (OPR) sur Gfi Informatique. Avec une vente de gré à gré à la clé ? A quand le tirage du loto ?!