Cette année encore, il sera proposé à l’assemblée générale qui se  tiendra le 8 juin prochain, d’allouer jusqu’à 250 000 € de jetons de présence au conseil d’administration. Pour rappel, ce montant était de 78 000 € au titre de l’exercice 2009. S’il est habituel de voir les administrateurs « indépendants » ou représentant les gros actionnaires se goberger au travers de telles pratiques, il est plus surprenant de constater que l’administrateur représentant les salariés puisse s’en accommoder !

A la lecture du document de référence 2016 (page 96), on apprend que celui-ci a touché 15 000 € au titre de l’exercice 2015 et 20 000 € au titre de l’exercice 2016. Le document de référence 2017 (page 112) nous enseigne que son remplaçant lui a dignement succédé puisqu’il encaisse 20 000 € pour l’année 2017.

Ces représentants sont élus pour défendre l’intérêt des salariés auprès du conseil d’administration. Est-il bien logique qu’ils n’appliquent pas à eux-mêmes les règles qu’ils voudraient voir appliquées par les autres ?

La CFTC a toujours plaidé en faveur d’une modération des jetons de présence. Et il serait plus que souhaitable que les représentants des salariés montrent l’exemple dans ce domaine.

A ce titre, nous invitons M. José Cojest, élu par le CCE le 16 mai dernier, à renoncer à percevoir toute rémunération au titre de ce mandat. Nous ne doutons pas que, par simple décence envers ses 15 000 collègues, il accepte spontanément notre invitation.

NB : Une alternative pourrait être de reverser l’intégralité des jetons de présence au comité central d’entreprise ou à un comité d’établissement de son choix.

Enfin, les 15 000 salariés du groupe auraient sans doute apprécié d’être sollicités pour élire leur représentant au conseil d’administration. Mais, pour d’obscures raisons, cette désignation « démocratique » reste l’apanage du comité central d’entreprise…